1915 : L'enlisement

 

Après une guerre de mouvement, qui a duré tout l'automne 1914, et dans l'impossibilité de vaincre, les deux armées adverses sont immobilisées, face à face, sur une ligne continue de 780 kilomètres, allant de la mer du Nord à la Suisse. Ainsi la guerre de manœuvre se transforme-t-elle en guerre de siège, de positions et de tranchées. Il s'agit en fait d'une guerre d'usure, qui va mettre à l'épreuve tant les forces morales que matérielles des combattants. On crée et multiplie les ruses de camouflage. La photographie, le cinéma font des progrès considérables et se mettent également au service des armées. Pour parvenir à percer la ligne adverse, on a recours à une préparation prolongée d'artillerie. Le mot de l'état-major pour illustrer cette période est : "0n les grignote"; A la lecture des compte-rendus, on peut se demander lequel des deux camps est grignoter.

 

Dans ce face à face morbide où chaque jour des escarmouches, ou des obus, font quelques blessés, quelques morts... les pires ennemis sont l'ennui, le froid, la pluie...

 

Le grand quartier général va bien tenter de percer ce front par deux grandes offensives, l'une durant l'hiver et le printemps, l'autre à la fin de l'été, dans le même secteur en Champagne qui seront deux échecs et une hécatombe. les allemands de leur côté tente une percée sur l'Argonne essayant de reproduire ce qu'ils ont réussi à l'est de Verdun, le saillant de St Mihiel, un autre saillant qui leurs permettrait d'encercler Verdun. La encore c'est une hécatombe notamment chez les groisillons enrôlés dans les régiments d'infanterie de marine, considérés comme des régiments d'élite...

 

En effet les marins en sur-effectifs dans les dépôts n'ayant pas d'affectation sur les navires et les ouvrages dépendant de la Marine sont affectés dans un premier temps au deux régiments de fusiliers marins de la Brigade Ronach qui ont combattu comme on l'a vu précédemment dans les Flandres belges pour barrer la route aux allemands dans la fameuse "course à la mer", puis dans les régiments d'infanterie coloniale

 

25 d'entre eux sont tués au combat dans cette bataille de l'Argonne, classés ici par date de décès

 

DAVIGO Joseph Marie, tué le 26 décembre 1914, dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne) affecté au 120ème RI

BIHAN Jacob, tué le 16 janvier 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne) affecté au 120ème RI

HUGOT Auguste Victor, tué le 22 février 1915 à Mesnil les Hurlus (Minaucourt - 51368) affecté au 51ème RI

CALLOCH Joseph Marie, tué le 1 mars 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne) affecté au 151ème RI

CAUSEUR Louis Firmin, tué le 23 mars 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne) affecté au 33ème RIC

LE DREF(F) Firmin, tué le 14 avril 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne) affecté au 5ème RIC

GROSSIN Pierre Marie, mort le 15 mai 1915 à l'Hôpital de Paray le Monial, affecté au 2ème RIC

GOURON(D) Pierre Marie, tué le 16 mai 1915 à Ville s/Tourbe, affecté au 3ème RIC

ADAM Théophile, tué le 22 mai 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne) affecté au 6ème RIC

GLOA(S)GUEN Yves Marie, tué le 6 juin 1915 à Moulin s/Touvent (60), affecté au 265ème RI

BARON Joseph Marie, tué le 14 juin 1915, constaté le 16,  dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

CAUDAL Ange Laurent Marie, tué le 15 juin 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

LE MONGNE Paul Marie, tué le 16 juin 1915 Moulin s/Touvent (60), affecté au148ème RI

LE PORT Grégoire Joseph Marie, mort le 20 juin 1915 à l'hôpital de Tulle, affecté au 2ème RIC

LE BOULAIR Charles Louis Marie, mort le 21 juin 1915 au Bois Haut, Les Éparges, affecté au 147ème R.I.

BARON Emile Marie, tué le 14 juillet 1915, dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

BERNARD Joseph Marie, tué le 14 juillet 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

BLANCHARD Pierre Marie, tué le 14 juillet 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

EVEN Elie, tué le 14 juillet 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

LANCO Yves, tué le 14 juillet dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

LE DREF(F) Pierre Marie, tué le 14 juillet 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

STEPHAN Eugène Marie, tué le 14 juillet 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 2ème RIC

Ils sont 7 du même régiment, le 2ème R.I.C, tués le même jour...

 

RAUDE Jean Marie, mort le 17 juillet 1915 dans une ambulance militaire à Dieulouard, affecté au 36ème RIC

LE GRAND Henri, mort le 22 juillet à l'Hôtel-Dieu de Lyon, blessé le 14 juillet, affecté au 6ème RIC

GALLENNE Gustave Joseph Marie, tué le 11 août 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 6ème RIC

GUILLAUME Paul, tué le 11 août 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté au 6ème RIC

  

et 13 dans la seconde offensive de Champagne, classés ici par date de décès

 

BLANCHARD Jean Marie, tué le 25 septembre 1915, dans le secteur de Souain, affecté au 52ème RIC

CALLOCH François Marie, tué le 25 septembre 1915, dans le secteur de Souain, affecté au 2ème ou au 52ème RIC

CALLOCH Joseph Marie, tué le 25 septembre 1915, dans le secteur de la Main de Massiges, affecté au 3ème ou 5ème RIC

EVEN Jean Jacques, tué le 25 septembre 1915, dans le secteur de la Main de Massiges, affecté au 3ème RIC

LE GARF Alfred Jean Joseph, tué le 25 septembre 1915, dans le secteur de la Main de Massiges, affecté au 3ème RIC

LE VEY Charles Marie Victor (dit Emile), tué le 25 septembre 1915, dans le secteur de Ville s/Tourbe, affecté au 410ème RI

TRISTANT Laurent Marie, tué le 25 septembre 1915, dans le secteur de la Main de Massiges, affecté au 3ème RIC

 Ils seront également 7 à être tués le même jour à quelques kilomètres les uns des autres

 

YVON Isidore, mort le 16 octobre 1915, des suites de ses blessures (ou de maladie), dans son domicile à Groix, affecté au 2ème RIC

PENHOET Joachim, mort le 19 octobre 1915, dans une ambulance militaire à Vitry-le-François, affecté au 36ème RIC

COLLET Antoine Joseph Marie Hyacinthe, tué le 15 novembre 1915 dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté 72ème RI

JAFFRE Yves Marie, tué le 21 novembre 1915, dans l'hôpital mixte de Bar-le-Duc, affecté au 2ème RIC

LORHO Léon Marie, tué le 24 novembre 1915dans le bois de la Gruerie (Massif d'Argonne), affecté 4ème RI

CALLOCH Pierre Marie, mort le 10 décembre 1915, dans l'hôpital de Chalons/marne, affecté au 52ème RIC

 

 

 

Parallèlement à ces deux offensives Anglais et Français ont décidé de déplacer le conflit pour multiplier les fronts et diviser les alliés, et ce sera au Moyen-Orient, en Turquie qu'ils décident d'agir en attaquant la presqu'ile des Dardanelles.

 

Un corps expéditionnaire est alors envoyé sur ces lieux; transporté par voie d'eau et escorté de navires de guerre. Dans cette opération, 13 groisillons vont y perdre la vie, 4 marins embarqués sur deux cuirassés qui seront coulés et 9 dans les opérations de débarquement et terrestres.

 

BONNEC Jean Marie, mort noyé le 18 mars 1915, dans le naufrage en baie d'Erin Keui (Turquie) du cuirassé "Bouvet"

LE QUELLEC Elysée Gildas Mariemort noyé le 18 mars 1915, dans le naufrage en baie d'Erin Keui (Turquie) du cuirassé "Bouvet"

EVENNO Ange Jean Marie Joseph, mort noyé le 27 avril 1915, dans le naufrage au large du Cap Santa Maria di Leuta, du cuirassé "Léon Gambetta"

LE DOEUFF Yves Guillaumemort noyé le 27 avril 1915, dans le naufrage au large du Cap Santa Maria di Leuta, du cuirassé "Léon Gambetta"

 

BARON Ange Joseph Marie, tué le 14 juin 1915 dans le secteur de Seed Ul Barh, affecté au  6ème RMIC

BARON Victor, tué le 22 juin 1915, dans le secteur d'Achi Baba, affecté au 6ème RMIC

SIMON Charles Marie, tué le 22 juin 1915, dans le secteur d'Achi Baba, affecté au 6ème RMIC

EVEN Joseph Marie, tué le 30 juin 1915, dans le secteur de Seed Ul Barh, affecté au 7ème RMIC

EVEN Maurice, tué le 30 juin 1915, dans le secteur de Seed Ul Barh, affecté au 7ème RMIC

STEPHAN(T) Jean Marie, mort le 21 août 1915, sur le navire hôpital "Ceylan", affecté au 7ème RMIC

GUILLI(E)N Henri Auguste, mort le 27 septembre 1915, dans l'hôpital d'évacuation de Moudros, affecté au 176ème RI

LE LESLE Louis Marie P, mort le 15 novembre 1915, sur le navire hôpital "Tchad" en baie de Moudros, affecté au 54ème RIC

GUILLAUME Sébastienmort le 22 décembre 1915, des suites de ses blessures (ou de maladie), dans son domicile à Groix, affecté au 6ème R.I.C.