Mort pour la France
Thomas BIHAN, le père d'Hubert
Thomas BIHAN a été co-propriétaires de 2 bateaux identiques à celui-ci: le "Saint Hubert" construit en 1896, avec Hubert NEXER, le parrain d'Hubert BIHAN, et le "Saint Thomas" construit en 1910, avec la veuve d'Hubert NEXER, sur lequel Hubert a probablement embarqué
Fils de Thomas, un marin-pêcheur groisillon, né en 1866 à Groix, patron du dundee "Saint Hubert" et du dundee "Saint Thomas" et de Victoire BIhan, née à Groix en 1867, mariés à Groix en octobre 1891domiciliés dans le village de Locmaria, Hubert BIHAN est né le 30 juillet 1897 à Groix dans le village de Locmaria.
Hubert est le 3ème d'une fratrie de 4 garçons.
Après quelques années sur les bancs de l'école, il entre en apprentissage du métier de marin-pêcheur, comme son père et embarque comme mousse vers l'âge de 12/13 ans. En août 1912, il devient "novice".
En aout 1915, Hubert BIHAN devient inscrit définitif sur le registre des gens de mer du quartier de Groix sous le n° matricule 2292.
Il naviguera encore quelques mois à la pêche avant d'être mobilisé pour la guerre.
Hubert BIHAN décède à Groix, de maladie, le 2 novembre 1917.
Hubert BIHAN est levé (incorporé) pour effectuer son service militaire dans la Marine, à la fin de l'année 1915. Il est dans un premier temps
affecté au 3ème dépôt des équipages de la flotte pour faire son apprentissage (classes) de marin militaire. Le 2 janvier 1916, il est toutefois ajourné, car sa tuberculose est peut-être déjà
détectée.
Hubert BIHAN décède le 2 novembre 1917 à 5h30, dans son lit d'agonie, à son domicile de Locmaria des suites de sa tuberculose pulmonaire.
Il est inhumé dans les jours qui suivent dans le cimetière communal de Groix.
En l'absence de sa fiche d'inscription maritime, il ne nous est pas possible de faire un récit précis de son parcours militaire. Reste-il au 3ème dépôt ? Embarque-t-il ?
Au cours de l'année 1917, il est démobilisé, car sa maladie s'est aggravée et il est renvoyé dans sa famille à Locmaria (Groix).
Le statut de "Mort pour la France" lui est officiellement refusé, sa maladie étant préalable à sa mobilisation. Toutefois l'armée reconnait une responsabilité de l'aggravation de son mal, puisqu'une pension est versée à ses parents.
Les autorités locales civiles et religieuses, probablement sous la pression de la famille, prennent la décision de l'inscrire sur le Monument aux morts et sur le tableau mémorial de l'Église (avec une petite erreur sur la date de son décès), lui déférent officieusement cette reconnaissance.
Il est même inscrit sur le grand mémorial d'Auray, comme on peut le voir ci-dessous