Mort pour la France
Hélèna ROPERT, son épouse
Fils de Laurent, marin pêcheur, né à Groix en 1836 et d'Anne GOURONC, née à Groix en 1844, mariés en juin 1871 et résidant dans le village de Créhal,
Laurent Marie STÉPHAN est né le 4 juin 1884 à Groix, dans le village de Créhal. Il est le 6ème enfant d'une fratrie de sept.
Après quelques années passées sur les bancs de l'école Laurent commence son apprentissage de marin pêcheur en s'embarquant comme mousse vers l'âge de 12/13 ans. En 1899, il est inscrit comme novice, puis en juillet 1902, il est inscrit définitif au registre des gens de mer du quartier de Groix, sous le matricule n° ???
Au cours de l'année 1904, il est levé pour faire son service militaire dans la Marine. Il est d'abord affecté au 3ème dépôt des équipages de la flotte à Lorient. Au cours de son service, il obtient son brevet de timonier et le grade de quartier-maître.
Rendu à la vie civile en 1906, il reprend ses activités de marin pêcheur.
Laurent Marie STÉPHAN se marie le 27 mai 1913 à Groix avec une jeune groisillonne, née en 1894, Hélèna Félicia Clarisse ROPERT. Ils résideront dans le village de Créhal.
Ils auront deux enfants dont l'un posthume qui décèdera en bas-âge.
Laurent Marie STÉPHAN décède, en mer, le 19 mars 1917
Laurent Marie STÉPHAN, à la déclaration de guerre est âgé de 30 ans. Il est mobilisé dès le début de la guerre et se rend au 3ème dépôt des équipages de la flotte à Lorient, puis trouve une affectation, compte-tenu de son grade et son brevet de timonier, sur le cuirassé "Danton".
Concernant tous les détails du Danton et de son torpillage, se rendre à page précédente (lien)
acte de décès dans les registres de Groix
J.O. du 12 janvier 1922 publiant le décret attribuant à titre posthume le Croix de guerre avec une étoile de bronze à tous les marins décédés dans le naufrage du "Danton"
sa fiche matricule avec une erreur dans l'orthographe de son nom.
Laurent Marie STÉPHAN a disparu, lors du naufrage du "Danton", torpillé par un sous-marin allemand le 19 mars 1917 vers 13h50 à 25 milles marins au sud-ouest du phare de San Pietro (Sardaigne - Italie). Il avait 32 ans. Il laisse une très jeune épouse de 22 ans, enceinte, et un enfant de moins de 3 ans.
Il fait partie des 296 victimes dont le décès est acté par un jugement déclaratif de décès du tribunal civil de Brest en date du 16 octobre 1918.
Son nom est inscrit sur tous les monuments mémoriels de Groix
Le jugement, valant acte de décès, sera retranscrit sur le registre d'état-civil de Groix le 18 novembre 1918. Il est reconnu "Mort pour la France" et sera honoré d'une Croix de guerre avec une étoile d'argent. (J.O. 12 janvier 1922).